
La question du partage de la valeur au sein des entreprises est plus que jamais au cœur des préoccupations. Depuis l’introduction de la Prime de Partage de la Valeur (PPV), de nombreuses entreprises se sont tournées vers ce mécanisme attractif. Toutefois, des évolutions récentes et à venir de la législation remettent en question l’intérêt de …
La question du partage de la valeur au sein des entreprises est plus que jamais au cœur des préoccupations. Depuis l’introduction de la Prime de Partage de la Valeur (PPV), de nombreuses entreprises se sont tournées vers ce mécanisme attractif. Toutefois, des évolutions récentes et à venir de la législation remettent en question l’intérêt de ce dispositif par rapport à d’autres solutions plus souples et durables, comme l’intéressement.
Les limites croissantes de la PPV
Si la PPV a été pensée comme un levier de pouvoir d’achat, elle présente néanmoins plusieurs contraintes qui peuvent en réduire l’intérêt, tant pour les employeurs que pour certains salariés :
- Le dirigeant, les mandataires sociaux qui ne sont pas titulaires d’un contrat de travail et les stagiaires ne sont pas concernés par la PPV.
- L’exonération fiscale et sociale est temporaire uniquement pour les entreprises de moins de 50 salariés et les salariés rémunérés en dessous de 3 SMIC, prévue jusqu’au 31 décembre 2026.
- La PPV est incluse dans le revenu fiscal de référence du salarié, ce qui peut remettre en cause ses droits à prestations sociales.
- Le versement doit intervenir dans l’année et, sans possibilité de décalage à l’année suivante comme pour l’intéressement.
Et surtout, à partir du 1er janvier 2025, la PPV sera intégrée dans l’assiette de calcul de la réduction générale des cotisations patronales. Autrement dit, chaque euro versé au titre de la PPV viendra mécaniquement réduire l’exonération de cotisations dont bénéficie l’entreprise sur les bas salaires (jusqu’à 1,6 SMIC). Cela pourrait rendre ce dispositif moins intéressant financièrement pour les employeurs, notamment ceux qui emploient une majorité de salariés concernés par cette réduction.
L’intéressement : un levier plus souple, plus durable
Face à ces évolutions, l’intéressement s’impose comme une alternative stratégique pour les entreprises souhaitant instaurer un véritable partage de la valeur :
- Il n’entre pas dans l’assiette de calcul de la réduction générale des cotisations patronales, ce qui préserve les exonérations actuelles.
- Il peut être exonéré d’impôt pour le salarié lorsqu’il est placé sur un plan d’épargne salariale (PEE, PERCO…).
- Il concerne l’ensemble des salariés, sans exclusion du dirigeant pour les entreprises de moins de 250 salariés.
- Il permet une grande flexibilité dans la fixation des critères de répartition, à travers les Unités de Travail (UT) ou des objectifs de performance adaptés à la structure de l’entreprise.
- Il est négocié en N et versé en N+1, ce qui donne de la visibilité et de la souplesse dans la gestion de la trésorerie.
Un choix gagnant pour l’avenir
Alors que la PPV est amenée à évoluer et que ses avantages fiscaux s’amenuisent, l’intéressement offre aux entreprises une solution plus pérenne, personnalisable et équitable pour récompenser les efforts collectifs. C’est un outil puissant pour renforcer l’engagement des équipes tout en optimisant les charges de l’entreprise.
En résumé : pour un partage de la valeur durable, stratégique et gagnant-gagnant, l’intéressement mérite toute votre attention.